Mode d’emploi à l’usage des concertistes du Grand Orgue de la Cathédrale de Montpellier

 

Le fonctionnement du

Grand Orgue restauré de la cathédrale de Montpellier

 

Après avoir gravi les 33 marches vous permettant d’accéder à la tribune, sur la dernière marche vous voyez

. à droite : 2 interrupteurs. Lumière de l’escalier (droite). Lumière tribune (gauche).

. à 1 mètre, en face et à droite, sur le buffet : interrupteur général de l’orgue. Tournez la clef vers la droite.

 

Avant la marche d’accès à  la console, à gauche sur la balustrade, vous découvrez un tableau électrique. Basculer (vers le haut) sur ON les interrupteurs dont vous avez besoin pour votre concert ( pastilles de couleur rouge).

 

Avant de repartir de la tribune, vous effectuerez les mêmes opérations…mais en sens inverse.

 L’orgue, au démarrage, est configuré par défaut, de telle sorte que le Positif de dos réponde au premier clavier (I), le Grand-Orgue et la Bombarde au 2e clavier (II), le Récit et le Grand-Chœur expressifs au 3e clavier (III), et le Solo au 4e clavier (IV), la Pédale, bien entendu, au pédalier.

Les affectations des plans sonores

Les affectations des plans sonores sur les claviers (et le pédalier) peuvent être modifiées en utilisant les boutons en ébène (noirs) placés sur l’extérieur des panneaux de tirage de jeux. Les porcelaines indiquent les fonctions d’affectation, en 8’ ou en 4’. Il est ainsi possible de retrouver l’orgue dans la disposition qui était la sienne avant la restauration, mais aussi de restituer l’ordre des claviers Merklin.

L’affectation permet aussi de dissocier des plans sonores qui autrefois étaient liés

Utilisation des boutons de renvois :

Sous le premier clavier, un bouton poussoir « RJ » renvoie les jeux, mais laisse inactifs les boutons d’affectation (l’orgue reste dans la configuration précédente). Le bouton poussoir « RG » est le renvoi général, qui remet en place les affectations par défaut.

Pédale automatique : la registration de la Pédale va s’adapter automatiquement au clavier joué : les jeux de Pédale (fonds) ont été choisis par le facteur d’orgues (plus fort lorsqu’on joue au 2e clavier), et les tirasses se mettent ou s’enlèvent automatiquement, en suivant le clavier sur lequel on a posé des doigts.

Cette possibilité est surtout intéressante pour l’organiste liturgique..ou pour l’improvisation..

Coupure Pédale : les basses jouées au pied font parler les jeux affectés à la Pédale (jeux de Pédale tirés, mais aussi jeux tirés d’autres plans sonores dont on a tiré le bouton d’affectation à la Pédale, en 8’ ou en 4’), les dessus joués au pied font parler uniquement ce qui est en tirasse (et non en affectation). L’endroit de la coupure est réglable, en utilisant pour cela le combinateur (dans l’espace commun, elle est actuellement réglée entre Si1 et Do2). Ainsi, par exemple,  le pied gauche peut faire entendre les jeux de fond de la pédale alors que le pied gauche, à partir du Do2, fait entendre la trompette du récit

Sostenutos : Au-dessous du 4e clavier, deux boutons permettent d’obtenir des effets de sostenuto, uniquement pour les notes jouées au 4e clavier. Le bouton « S1 » est un sostenuto additif, le bouton « S2 » est un sostenuto par remplacement.

Crescendo : Un crescendo par défaut a été programmé (de type symphonique), mais il est possible de programmer d’autres crescendos, dans les espaces personnels de chacun.

Le Combinateur.

L’orgue est équipé d’un combinateur comportant quatre fonctions spécifiques (à droite, sous le Dg touch)

.  le bouton -/+ active les boutons  « – »  et « + », sous les claviers II et III,

.  le bouton 17/32 active les boutons 17 à 32, placés sous le 2e clavier,

.  le bouton +++ transforme tous les boutons poussoirs sous les claviers en bouton +  (avancement à la combinaison suivante),

. le bouton à correspond à la fonction « sauter si vide » : l’avancement (bouton+) va automatiquement chercher la prochaine combinaison enregistrée, évitant de « tomber » sur une combinaison vide.

A la gauche de ces 4 boutons de fonctions, on trouve 5 autres boutons

R1 R2 R3 R4     puis   CR

R1 à R4 sont des combinaisons fixes comprenant  successivement  (8pieds), (8′ + 4′), (8’+4’+2′), (8’+4’+2’+ mixtures).

Attention : impossibilité d’utiliser ces combinaisons fixes avec une série du combinateur…ces combinaisons ne peuvent être enregistrées. Je déconseille de les utiliser pour le concert.

CR : bouton de crescendo, autorise l’action de la pédale de crescendo

Le combinateur comprend deux écrans : l’un (au dessus et à droite du 4ème clavier) est de simple contrôle et permet de visualiser les principales fonctions en cours. L’autre, le DG-Touch, est un écran tactile, qui permet toutes sortes de programmations.

Pour entrer votre code personnel, effleurez « espace de mémoire commun » : l’ordinateur vous propose d’entrer votre code. Ce dernier une fois tapé, « espace de mémoire commun » est remplacé par votre nom. Vous travaillez dans un espace protégé : le vôtre. Exclusivement.   

Le combinateur est équipé d’un séquenceur ; c’est-à-dire que les combinaisons peuvent être appelées soit par leur numéro (poussoirs sous les claviers I et II), soit en les faisant défiler, en avant ou en arrière  à l’aide des boutons « + » et « – », ceux-ci sont situés sous les claviers I, II et III, et aussi de part et d’autre de la fenêtre des claviers, dans les chants de tablettes. Il y aussi un séquenceur par pistons aux pieds, de part et d’autre des bascules d’expression et de crescendo. On peut également activer le séquenceur à l’aide d’une télécommande.

Pour enregistrer une combinaison : afficher par effleurement la série choisie puis appuyer simultanément sur le bouton « AJ » (à gauche) et sur le numéro de la combinaison, etc…

Le nombre de combinaisons qui vous est attribué est très important (4000) : il est donc inutile de faire des économies de combinaisons ou de séries.

Utilisation du combinateur

Le combinateur permet d’enregistrer des combinaisons (y compris les tremblants, les affectations, les accouplements et tirasses, la pédale automatique et la coupure pédale), de les rappeler et de les modifier.

Le combinateur permet également d’accéder à des fonctions avancées (réglage des points d’attaque et de relâchement de chaque clavier, renumérotation des combinaisons, « archives » (selon deux modes : morceaux et concerts), choix de la langue, métronome, passage en mode « archives », fonctions d’insertion et de suppression, transpositeur, réglage de l’endroit de la coupure Pédale, etc…

Replay.(pour information)

L’orgue est équipé d’un système de replay. Ce système permet d’enregistrer des pièces ou des improvisations, et de les faire rejouer par l’orgue lui-même. Le replay se commande à l’aide d’un boîtier de télécommande, qui peut même être utilisé depuis la nef. Cet équipement permet à un seul organiste de jouer tout seul à quatre mains.

 

 

Bon travail.

Othar Chedlivili.

 

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2 thoughts on “Mode d’emploi à l’usage des concertistes du Grand Orgue de la Cathédrale de Montpellier

  • 5 septembre 2023 at 17 h 39 min
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    Je découvre ces pages remarquables, merci pour ces explications claires et très utiles.
    Bon courage pour les journées du patrimoine (je viens d’envoyer le lien à des amis de Montpellier).
    Cordialement

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    • 12 septembre 2023 at 14 h 46 min
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      Merci pour votre commentaire…encourageant. Pour la journée du patrimoine, samedi prochain à 16 h 30, vous aurez une séquence « découverte du grand orgue » avec un conférencier et un organiste qui illustrera les propos de l’orateur. A 17 h 45 concert choral avec le chœur régional Francis Poulenc sous la direction de Pasqualino Frigau. Cordialement. O. Chedlivili, secrétaire de l’association

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