La restauration de 2011

Henri Vidal

L’orgue de Jean-François Lépine

L’orgue de Joseph Merklin

L’orgue de Joseph Roucairol

 

Othar Chedlivili

L’orgue du 21ème siècle

La restauration de 2011/2014

1°) Etat de l’orgue avant la restauration de 2014

Rappel des principales modifications effectuées au cours des siècles précédents

  • construction entre 1776 et 1778 par Jean-François Lépine. Pratiquement aucune modification pendant cent ans.
  • en 1878, la partie instrumentale est remplacée par Merklin : tuyauterie, soufflerie, sommiers à double laye, trois claviers de 56 notes, machine Barker, pédales d’accouplement, d’appel d’anches, de tirasses. Inauguration par Alexandre Guilmant en 1880
  • relevage général par Merklin et Kuhn en 1926
  • en 1944, Maurice Puget procède à une ré harmonisation générale : certains jeux « trop » romantiques sont remplacés par d’autres « plus baroques ». Concert d’inauguration en 1945 par Marcel Dupré.
  • entre 1958 et 1978, les transmissions sont électrifiées (1959), la console reprend sa place initiale dans l’ancienne fenêtre (1965) le positif de dos est reconstruit en 1978 par la maison Kern en reprenant la même composition de l’orgue de Lépine.
  • entre 1978 et 1995, installation d’un combinateur électronique en 1981 par la MLGO, Manufacture Languedocienne des Grandes Orgues à Lodève, dorure du buffet (1992). En 1994 la MLGO procède au relevage du récit et à la réfection de la grande soufflerie (les quatre grands réservoirs sont remis en peau en 1995).

Au début des années 2000, les défauts de l’instrument deviennent de plus en plus criants. Le vieillissement des matériaux, l’empoussièrement, la vétusté des transmissions, le bruit infernal lors du renvoi des jeux rendaient l’instrument peu fiable et les sonorités qui en émanaient n’étaient pas à la hauteur de ce que l’on pouvait attendre.

En 2002, l’association des Amis de l’Orgue de la Cathédrale de Montpellier, Henri Vidal étant son président et Monseigneur Emile Roger, archiprêtre de la cathédrale, son président d’honneur, demande à Jean-Pierre Decavèle, technicien-conseil pour les orgues historiques son avis sur l’opportunité d’une restauration de l’instrument. En effet, non seulement le titulaire de l’instrument et l’équipe des organistes, mais aussi les très nombreux organistes appelés à se produire en concert, suggèrent fortement une révision importante de l’orgue susceptible de lui rendre un éclat qui s’est quelque peu terni au fil des ans.

Jean-Pierre Decavèle présente son étude le 11 décembre 2003 à la Commission Nationale Supérieure des monuments historiques (CNSMH). Il propose quatre possibilités d’intervention :

  • un simple relevage
  • une restauration de l’orgue tel qu’il est mais avec le rétablissement de la composition de Merklin pour le Grand Orgue, le positif de poitrine, le Récit et la pédale
  • le retour à l’orgue Merklin mais en conservant le positif de Kern (positif de dos)
  •  le retour pur et simple à l’orgue Merklin de 1878

Le débat de la Commission, très long, fit apparaître de nombreuses divergences quant à la solution à adopter. Rien ne se décide dans l’immédiat.

Jean-Pierre Decavèle ayant fait valoir ses droits à la retraite, c’est le 4 octobre 2004 que la CNSMH demande à Roland Galtier, nouveau technicien-conseil territorialement compétent, une étude complémentaire afin qu’une décision puisse enfin être prise. Cette étude fut remise à la Commission deux mois plus tard, le 13 décembre.

Roland Galtier, technicien-conseil, précise l’état général de l’instrument : « L’orgue de la cathédrale de Montpellier n’est ni en ruine, ni injouable, ni même vraiment en mauvais état. Il fait encore impression et peut se montrer performant par son volume sonore. Dans le détail, l’audition révèle de nombreux défauts : notes muettes ou lentes à parler, attaques non simultanées. A la pédale en particulier, les différents modes de transmission aboutissent à des décalages d’attaques inacceptables.

Des remises en état partielles ont été effectuées : plan sonore de Récit, grands tuyaux de la tourelle centrale, grands réservoirs. Mais les sommiers n’ont jamais été vraiment restaurés (sauf ceux du Récit), les encollages de grilles sont encore d’origine au Grand Orgue et au positif intérieur.

Le réservoir du Récit est dans un état limite. D’assez nombreux tuyaux sont affaissés (trompette Récit, façade…).

Les transmissions électriques offrent leur lot de défaillances : plusieurs boutons de jeux ont des double-bobines grillées n’obéissant plus ainsi ni au combinateur ni au renvoi général.

Ce même combinateur, lié à un tirage et à un renvoi de jeux électropneumatique, certes efficace mais bruyant, vient perturber la condition essentielle de toute exécution musicale : le silence.

L’orgue de la Cathédrale est intensément utilisé. Il joue un rôle important dans la vie musicale de Montpellier. De nombreuses manifestations culturelles, sous les doigts d’organistes provenant d’écoles et de pays différents, sont proposées à un large public fidèle. De plus, cet instrument est utilisé par la classe d’orgue du Conservatoire National de musique de Montpellier à vocation régionale qui organise notamment les concours des classes supérieures. Il est donc important que cet instrument soit digne des missions qui lui sont confiées ».

Le travail de Roland Galtier précise l’histoire technique de l’instrument, complète son analyse interne et reformule un nouveau programme d’opérations en accord avec les avis de la Commission supérieure des Monuments Historiques.

S’en suivront pendant cinq ans de nombreuses hésitations, navettes, visites, réceptions de personnalités de la dite Commission. La DRAC Languedoc Roussillon demande plusieurs reformulations au maître d’œuvre, Roland Galtier, pour qu’il propose un programme à la baisse pouvant entrer dans un budget en conformité avec les recommandations de la Commission. Cinq ans inutiles de reformulations et d’attente !

Il faudra attendre la nomination de trois personnalités nouvelles en 2009 pour que la situation se débloque enfin :

  • le père Michel Plagniol est nommé archiprêtre de la Cathédrale.
  • le professeur Pierre Rabischong est élu président de l’association des Amis de l’orgue de la   Cathédrale de Montpellier,
  • Madame Delphine Christophe va devenir la nouvelle directrice de la Conservation Régionale des Monuments historiques de la DRAC Languedoc –Roussillon.

En une seule et unique réunion, le « oui » salvateur est prononcé par Madame Delphine Christophe qui a estimé terminé le temps des tergiversations : la décision de restauration est enfin prise. L’annonce de l’avis de marché est publiée le 14 avril 2010. L’ouverture de plis a lieu le 27 mai 2010 : l’entreprise « Manufacture d’Orgues Giroud successeurs» installée à Bernin (Isère) avec Jacques Nonnet comme gérant est choisie en mars 2011. L’autorisation de travaux est délivrée le 6 mai 2011. Les travaux vont durer près de deux ans, de mai 2011 à janvier 2013.

2°) Le démontage et ses surprises

Les sommiers du Positif intérieur, le réservoir du Récit, la console, le ventilateur, la tuyauterie du Grand Orgue, celle du Positif intérieur et les anches de Pédale sont déposés et transportés en atelier.

Les moteurs de jeux, le répétiteur, le combinateur, les divers relais et cartes en aval de la console, divers porte-vent (notamment ceux de la transmission), les layes électro-pneumatiques, les panneaux de tirage de jeux sont stockés en attente d’évacuation. Cependant ces matériels appartenant à l’Etat n’ont aucun intérêt, aucune valeur vénale et ne sont pas susceptibles de remploi. Leur conservation par l’Etat propriétaire devant poser de sérieux problèmes de stockage, il est décidé de les mettre au rebut.

Mais l’orgue ainsi « désossé » laisse apparaître un certain nombre de surprises impossibles à imaginer dans le cadre des études préalables.

Les premières surprises portent sur

  • le buffet et les charpentes d’une part
  • les réseaux de porte-vent d’autre part.

Lors de la mise en place de la console en 1965, les poteaux qui maintenaient la tourelle centrale ont été sciés fragilisant de facto la semelle et les poteaux de la charpente de l’instrument. Les poteaux sciés ont été remplacés par des jambes de force, mais, une fois la console démontée, on s’aperçoit que deux autres poteaux ont été sciés et prolongés jusqu’au sol par des pièces métalliques. L’ensemble étant devenu d’une stabilité plus que précaire, il y a urgence à rétablir la charpente de Merklin.

Certes, la charpente Merklin du Récit n’a pas été touchée, mais elle présente quelques faiblesses : essentiellement un affaissement en flèche dans les deux sens. Cette flèche est la résultante du poids cumulé du récit de 14 jeux, de la boîte expressive, des sommiers, des jeux, du réservoir suspendu. Les travaux à effectuer sont évidents. Pour que la flèche ne puisse plus s’accentuer, il faudra installer une traverse longitudinale entre le mur de fond et le poteau en arrière de la tourelle centrale sur laquelle la charpente Merklin pourra prendre appui.

La dépose du réseau de porte-vent a permis de constater que les réseaux d’alimentation de sommiers avaient subi d’importantes transformations impossibles à détecter avant la dépose des moteurs de tirage de jeux.

Dans un orgue Merklin, chaque laye reçoit directement son vent : les fonds et les anches ont donc une alimentation qui leur est propre. Or, cette alimentation spécifique n’existe plus sur l’orgue de la Cathédrale. Les modifications apportées entrainent un fonctionnement des fonds et des anches avec la même pression et peuvent expliquer la moindre réactivité de l’orgue d’une façon générale.

La troisième surprise… «inattendue» car impensable ! Alors que la restauration était pratiquement terminée, le facteur d’orgue découvrait que la séparation entre les layes des sommiers de Grand Orgue et de Bombarde s’effectuait non pas avant le cornet mais après la doublette affectant ainsi le Cornet et la Doublette sur le Grand Orgue et non sur la Bombarde, comme initialement prévu.

Toute la littérature (ancienne mais aussi contemporaine) relative à l’instrument situait la séparation entre les fonds et anches de l’orgue de Merklin avant le Cornet, ce qui était la norme pour les instruments de la fin du 19ème siècle.

Le dilemme du facteur d’orgue…mais aussi celui du technicien-conseil était le suivant :

  • soit la composition initialement prévue est modifiée, ce qui entraîne plusieurs inconvénients. D’abord, le Grand Orgue est déséquilibré par rapport à la Bombarde (10 jeux au GO contre 6 à la Bombarde). Ensuite, la console doit être recomposée (réorganisation, affectations et porcelaines des tirants à reprendre). Enfin, une révision complète les programmes informatiques s’impose.
  • soit les sommiers de Grand Orgue sont modifiés

C’est cette dernière solution qui a été choisie bien qu’elle sous-entende un travail manuel difficile et délicat ainsi qu’un temps de réalisation important. La décision a été prise par la DRAC le 13 novembre 2013, et les travaux effectués au cours du 1er semestre 2014.

Ces travaux ont été facilités par une astuce du facteur d’orgues permettant une facilité d’accès aux sommiers. En effet, les sommiers de Grand-Orgue avaient une étanchéité approximative entrainant des emprunts ou des pleurements. En cause les papiers sous-tendant les grilles qui étaient déchirés. Sous l’effet des variations hygrométriques le papier s’est tendu et a fini par craquer. Aussi, des trappes (démontables) dans les panneaux sous les sommiers ont été pratiquées, permettant ainsi un accès plus aisé.

3°) Les travaux de restauration

C’est dans l’atelier de Jacques Nonnet, gérant de la manufacture d’Orgues Giroud, que furent restaurés les sommiers du positif intérieur (aujourd’hui rebaptisé « solo »), le réservoir et la tuyauterie du Récit. Après établissement des plans sonores ont été refaits à neuf la console, les tirages de jeux et de notes, les transmissions.

Concernant les transmissions, le facteur d’orgue faisait justement remarquer dans son « point de vue » (livret d’inauguration) que les mécanismes d’ouverture des soupapes s’étaient progressivement modifiés au cours des siècles. Les orgues de Cavaillé-Coll ou de Merklin, devenus plus grands que leurs ainés, exigeaient davantage d’air sous pression dans les gravures. En contrepartie, l’effort à fournir sur les touches par l’organiste relevait plus de l’athlétisme que du toucher délicat. C’est ainsi qu’apparurent les machines Barker destinées à soulager l’organiste dans son effort d’enfoncement de la touche (l’équivalence de la direction assistée pour les automobiles).

Plus tard, les transmissions électriques apportaient des avantages évidents pour une bonne alimentation en air mais souvent au détriment de la précision du toucher : pas de sensation de décollement de soupape sous les doigts, pas de précision dans le niveau de déclanchement de l’ouverture des soupapes en fonction de l’enfoncement de la touche.

Aussi, pour faire plaisir aux amateurs de transmission mécanique, il a été décidé, bien entendu de maintenir la transmission électrique mais de mettre en œuvre, au niveau des claviers, une simulation de décollement des soupapes. Ceci a été rendu possible par le recours à un dispositif magnétique original imaginé et installé par le facteur Jacques Nonnet. Cette sensation de dureté en début de course des touches de claviers, associée à un réglage fin du seuil de déclanchement d’ouverture des soupapes, donne une bonne illusion de toucher mécanique

Les travaux électriques

Les installations électriques à l’extérieur comme à l’intérieur du buffet étaient hors normes. Elles avaient « bénéficié » d’ajouts successifs qui pouvaient les rendre dangereuses.

Deux tableaux électriques ont été installés. Un principal, placé sur le mur du fond à l’intérieur du buffet, rassemble les arrivées de courant, les protections, les relais pour la mise en route des éléments de l’orgue (ventilateur, redresseurs), l’éclairage intérieur du buffet. Un second tableau, placé en extérieur au revers du garde-corps, à côté du positif de dos, rassemble l’ensemble des interrupteurs nécessaires au fonctionnement de l’instrument : mise en route, éclairage de la console, mise sous tension de la caméra et de l’écran de contrôle à disposition de l’organiste qui, de son banc, peut voir et apprécier l’ensemble des mouvements du célébrant et du clergé dans le chœur.

Les principaux ajouts … ou le confort de l’organiste

Avec la transmission électrique mais aussi avec l’aide d’un ordinateur et d’un combinateur de toute dernière génération, quelques fonctions nouvelles ont été développées.

L’orgue, au démarrage, est configuré par défaut, de telle sorte que le Positif de dos réponde au premier clavier (I), le Grand-Orgue et la Bombarde au 2e clavier (II), le Récit et le Grand-Chœur expressif au 3e clavier (III), et le Solo au 4e clavier (IV), la Pédale, bien entendu, au pédalier.

Les affectations des plans sonores

Les affectations des plans sonores sur les claviers (et le pédalier) peuvent être modifiées en utilisant les boutons en ébène (noirs) placés sur l’extérieur des panneaux de tirage de jeux. Les porcelaines indiquent les fonctions d’affectation, en 8’ ou en 4’. Il est ainsi possible de retrouver l’orgue dans la disposition qui était la sienne avant la restauration, mais aussi de restituer l’ordre des claviers Merklin.

L’affectation permet aussi de dissocier des plans sonores qui autrefois étaient liés. Ainsi les jeux de Grand-Orgue (fonds) et de Bombarde (mixtures et anches) sont jouables sur des claviers différents, les jeux de Récit (fonds et mixtures, Voix humaine), et de Grand-Chœur (Cornet et anches) sont jouables sur des claviers différents, y compris le pédalier. Ainsi, il est possible d’affecter à la Pédale le Basson 16’ du Grand-Chœur, à la fois en 8’ et en 4’, et obtenir ainsi à la Pédale Bassons16’ et 8’, ce qui est particulièrement utile pour la musique allemande, ceci sans mobiliser les jeux du Récit. Il est donc possible d’affecter un plan sonore à ou plusieurs claviers, sans limitation, de même qu’un clavier peut recevoir une ou plusieurs affectations

L’utilisation concomitante des affectations, des tirasses et accouplements est possible : les tirasses et accouplements vont venir sur le clavier (ou pédalier) accoupleur, les plans sonores qui ont été affectés sur le clavier accouplé.

Utilisation des boutons de renvois :

Sous le premier clavier, un bouton poussoir « RJ » renvoie les jeux, mais laisse inactifs les boutons d’affectation (l’orgue reste dans la configuration précédente). Le bouton poussoir « RG » est le renvoi général, qui remet en place les affectations par défaut.

Pédale automatique : la registration de la Pédale va s’adapter automati­quement au clavier joué : la pédale automatique fait suivre les tirasses actives en fonction du clavier joué. En d’autres termes, lorsque l’organiste utilise un clavier et un pédalier avec des jeux particulièrement puissants, s’il passe sur un autre clavier avec des jeux nettement moins sonores, la puissance de la pédale s’adaptera automatiquement à celle du clavier joué par retrait de jeux de pédale ou de tirasses. Cette fonction sera principalement utilisée au cours d’un office lorsque le jeu de l’organiste doit être maintenu mais devenir instantanément très discret.

Coupure Pédale : les basses jouées au pied font parler les jeux affectés à la Pédale (jeux de Pédale tirés, mais aussi jeux tirés d’autres plans sonores dont a tiré le bou­ton d’affectation à la Pédale, en 8’ ou en 4’), les dessus joués au pied font parler uniquement ce qui est en tirasse (et non en affectation). L’endroit de la coupure est programmable dans chaque espace personnel des organistes en utilisant pour cela le combinateur (dans l’espace commun, elle est actuellement réglée entre Si1 et Do2). Ainsi, par exemple, le pied gauche peut faire entendre les jeux de fond de la pédale alors que le pied droit, à partir du Do2, fait entendre la trompette du récit

Sostenutos : Au-dessous du 4e clavier, deux boutons permettent d’obtenir des effets de sostenuto, uniquement pour les notes jouées au 4ème clavier. Le bouton « S1 » est un sostenuto additif, le bouton « S2 » est un sostenuto par remplacement.

La note ou le groupe de notes joués reste tenu tant qu’une autre note ou un autre accord n’a pas été joué sur le même clavier.

Cette possibilité, intéressante dans le cadre d’une improvisation, permet au facteur d’orgue de travailler un tuyau (accord ou harmonisation) sans que la note soit tenue par un assistant au 4ème clavier.

Crescendo : Un crescendo par défaut a été programmé (de type symphonique), mais il est possible de programmer d’autres crescendos, dans les espaces personnels de chacun.

Le Combinateur.

L’orgue est équipé d’un combinateur comportant quatre fonctions spéci­fiques

  • le bouton -/+ active les boutons  « – » et « + », sous les claviers II et III,
  • le bouton 17/32 active les boutons 17 à 32, placés sous le 2e clavier,
  • le bouton +++ transforme tous les boutons poussoirs sous les claviers en bouton +     (avancement à la combinaison suivante),
  • le bouton >>> correspond à la fonction « sauter si vide » : l’avancement (bouton+) va automatiquement chercher la prochaine combi­naison enregistrée, évitant ainsi de « tomber » sur une combinaison vide.

Le combinateur comprend deux écrans : l’un est de simple contrôle et permet de visualiser les principales fonctions en cours. L’autre, le DG-Touch, est un écran tactile qui permet toutes sortes de programmations.

Les deux écrans affichent aussi des informations « utiles » : date, heure, température.

Le combinateur est équipé d’un séquenceur, c’est-à-dire que les combinaisons peuvent être appelées soit par leur numéro (poussoirs sous les claviers I et II), soit en les faisant défiler, en avant ou en arrière, à l’aide des boutons « + » et « – », ceux-ci sont situés sous les claviers I, II et III, et aussi de part et d’autre de la fenêtre des claviers, dans les chants de tablettes. Existe également un séquenceur par pistons aux pieds, de part et d’autre des bascules d’expression et de crescendo. On peut également activer le séquenceur à l’aide d’une télécommande.

Utilisation du combinateur

Le combinateur permet d’enregistrer des combinaisons (y compris les tremblants, les affectations, les accouplements et tirasses, la pédale automatique et la coupure pédale), de les rappeler et de les modifier.

Boîtier du combinateur

Le combinateur permet également d’accéder à des fonctions avancées (réglage des points d’attaque et de relâchement de chaque clavier, renumérotation des combinaisons, « archives » (selon deux modes : morceaux et concerts), choix de la langue, métronome, etc… Certaines fonctions sont accessibles directement à partir de l’écran principal : passage en mode « archives », fonctions d’insertion et de suppression, transpositeur, réglage du point de coupure Pédale, etc…

Sélection de l’espace de travail affecté à un organiste

En mode par défaut, le combinateur est en « espace de mémoire commun ». Il s’agit en fait d’un espace de travail non protégé. Il est donc conseillé à chaque organiste de travailler dans son espace protégé en tapant son code personnel. Chaque organiste dispose ainsi d’un espace personnalisé par son mot de passe. Grâce à un écran tactile, il peut enregistrer plus de 9.999 combinaisons de jeux, gérer les différents réglages des claviers (enfoncement/relâchement), programmer deux crescendos et tutti, archiver ses combinaisons en dossiers « morceaux » et « concerts », sauvegarder ses archives sur clef USB.

Replay.

L’orgue est équipé d’un système de replay… le rêve de tout organiste. Cette fonction permet d’enregistrer et de restituer le jeu de l’organiste. Le replay se commande à l’aide d’un boîtier de télécommande qui peut même être utilisé depuis la nef. Ainsi, à n’importe quel point de la nef, l’organiste peut se réécouter et travailler sa registration pendant que l’orgue rejoue. Il se met donc en position d’auditeur en concert et d’auditeur de son propre concert.

De plus, il peut jouer un répertoire pour 4 mains/4 pieds, les deux premières ayant été enregistrées préalablement.

Enfin, l’organiste pourra réécouter ses improvisations : le caractère fugitif et éphémère de sa création instantanée est retranscrit…pour l’éternité !

La nouvelle console

COMPOSITION de L’ORGUE

4 claviers – pédalier

7 plans sonores

Positif de dos

Grand-Orgue

Récit expressif

Montre 8’ Montre 16’ Quintaton 16’
Bourdon 8’ Bourdon 16’ Principal 8’
Prestant 4’ Montre 8’ Cor de Nuit 8’
Flute 4’ Flûte harmonique 8’ Voix céleste 8’
Nasard 3’ Bourdon 8’ Octave 4’
Doublette 2’ Prestant 4’ Flûte 4’
Quarte 2’ Flûte 4’ Flageolet 2’
Tierce 1 3/5 Grosse Tierce 3 1/5 Plein-Jeu   harmonique III-V
Larigot 1 1/3 Voix Humaine
Fourniture IV

Bombarde

Cymbale III Doublette 2

Grand Chœur   expressif

Cornet V Grande Fourniture II Cornet V
Trompette 8’ Petite Fourniture III Basson 16’
Cromorne 8’ Cymbale IV Trompette 8’
Voix Humaine 8’ Cornet V Basson-Hautbois 8’
Clairon 4’ Bombarde 16 Clairon 4’

 

Trompette 8

Solo

Clairon 4
Montre 8’
Bourdon 8’

Pédale

Gemshorn 8’ Soubasse 32’ Soubasse 16’   ext.
Octave 4’ Flûte 16’ Bourdon 8’   ext.
Nazard 2 2/3 Flûte 8’ Quinte 5 ⅓ ext.
Doublette 2’ Flûte 4’ Principal 16 (emprunt G.O.)
Tierce 1 3/5 Bombarde 16’ Principal 8’   (ext.)
Piccolo 1’ Trompette 8’ Principal 4’   (ext.)
Plein-Jeu IV Clairon 4’
Trompette 8’
Clarinette 8’

Commodités :

  • Tirasses : I/P, II/P, III/P, IV/P     Accouplements : II/I, III/I, IV/I, III/II, IV/II, IV/III, I/II
  • Tremblant Positif de dos, Tremblant Récit et Grand Chœur.

Expression Récits.

  • Combinateur avec séquenceur +/-, réparti en espaces (protégés) et séries de 32 combinaisons.
  • Possibilité d’insérer ou de soustraire des combinaisons.
  • Renvoi général, Renvoi des jeux, ajusteur.
  • Crescendo (programmable et mémorisable dans les espaces)

Transpositeur.

  • Pédale automatique (les tirasses et registration Pédale s’adaptent au clavier joué)
  • Coupure Pédale (emplacement de la coupure programmable, dans les basses les jeux tirés à la pédale ainsi que les plans sonores affectés, dans les dessus les tirasses).

Quatre combinaisons fixes.

  • Sostenutos au 4e clavier : additif (sostenuto 1) ou conventionnel (sostenuto 2)

Affectations :

  • Pos. de dos / I ; Pos. de dos / II ; Pos. de dos / IV ; Pos.de dos / P ; Pos. de dos en 4’ / P.
  • Grand-Orgue / I ; Grand-Orgue / II ; Grand-Orgue / P ;
  • Bombarde / I ; Bombarde / II ; Bombarde / III ; Bombarde / P ;
  • Récit exp. / I ; Récit exp. / III ; Récit exp. / IV ; Récit exp. / P ; Récit exp. en 4’ / P
  • Grd-Chœur / I ; Grd-Chœur / III ; Grd-Chœur / IV ; Grd-Chœur / P ; Grd-Chœur en 4’ / P
  • Solo / I ; Solo / II ; Solo / III ; Solo / IV; Solo / P ; Solo en 4’ / P.

Initialisation de l’orgue à la mise en route ou à chaque usage du renvoi général :

  • Positif de dos / I ; Grand-Orgue / II ; Bombarde / II ; Récit exp. / III ; Grand-Chœur / III ; Solo / IV.
  • Mise en fonction / hors fonction des boutons + et – sous les 2e et 3e claviers.
  • Mise en fonction / hors fonction des boutons 17 à 32
  • Mise en fonction / hors fonction du crescendo
  • Conversion de tous les boutons en fonction séquenceur +
  • Fonction « sauter si vide ».